Madame la Présidente de la Commission Mixte Paritaire de la production cinématographique
Mesdames et messieurs les représentants des syndicats de producteurs et de techniciens
Il y a 1 an jour pour jour, ici –même, nous étions 25 mixeurs à venir vous voir pour porter les revendications que nous souhaitions voir prises en compte par la CMP. Cette fois nous sommes venus un peu plus nombreux et nous sommes désormais quatre associations professionnelles à vous rendre visite.
Mes collègues monteurs son, bruiteurs et monteurs vous diront eux-mêmes les raisons qui les ont amenés à stopper leur travail le temps d’une matinée pour venir vous voir. Que nous ayons tous pris cette peine en période pré-cannoise, où le temps est plus que compté, où le respect des délais est compliqué, où les enjeux du festival font monter la pression, je peux vous assurer que ça veut dire quelque chose quant à notre état d’esprit.
Pour ma part je prends la parole au nom de mes confrères mixeurs. Je suis… présentation
C’est donc la première fois que les mixeurs prennent part en tant que groupe professionnel à une telle mobilisation. C’est dire combien nous sommes pour le moins agacés par le temps pris par ce processus de négociation.
Le groupe de travail formé début juillet 2016 était sensé commencer à travailler à partir de septembre 2016.
Depuis septembre donc, parmi les 5 réunions qui ont été programmées, seules 3 ont effectivement eu lieu. La dernière ayant eu lieu le 9 mars 2017, ça fait moins d’1 réunion tous les 2 mois. On ne peut pas dire que cette méthode de travail soit un modèle de productivité.
Vous connaissez nos revendications, elles sont sur la table depuis 1 an jour pour jour.
Il n’y a pas une foultitude de points. Il y en a deux : la revalorisation de notre minimum salarial et notre définition de fonction.
Ces deux points engagent-ils une grande complexité dans l’élaboration de la réponse ?
Faut-il avoir recours à des études poussées ou à des experts ? A première vue, non!
Et pourtant à ce jour, nous n’avons obtenu aucune réponse ni contre-propositions à nos revendications. Il paraît que le collège employeur s’est engagé lors du dernier groupe de travail à nous donner une proposition chiffrée de revalorisation. Nous verrons…
En tout cas, il est plus que temps que nous entrions vraiment dans la négociation. Non seulement pour nous, mais également pour les productions. Car voilà une situation qui a été générée par une mauvaise évaluation de la réalité de nos pratiques salariales. Or corriger ce que nous considérons comme une erreur, permettra aux productions qui nous emploient dans le cadre de l’annexe 3 et qui respectent cette réalité de ne plus avoir recours à une gymnastique comptable borderline pour payer nos salaires.
Pour finir, je veux souligner ici le lien direct entre notre revendication pour la revalorisation de notre salaire minimum et les règles de fonctionnement de l’annexe 3 qui prennent comme base de calcul précisément ce salaire minimum.
Et, je vous le dis ici, si nous n’obtenons pas un salaire minimum suffisamment cohérent avec nos pratiques habituelles et si la reconduction du dispositif dérogatoire de l’annexe 3 était demandée, nous serons amenés à nous opposer résolument à cette reconduction.
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