RÉFORME
Les professionnels du son inquiets de la réforme de l’agrément
*Didier Lesage, président de l’ADM (Association des mixeurs), François de Morant, Président de l’AFSI (Association française du son à l’image) et Pascal Chauvin, Président de l’Adab (Association des artistes bruiteurs) ont écrit à Frédérique Bredin, présidente du CNC, pour lui faire part de “l’exaspération” des monteurs son, des bruiteurs et des mixeurs de cinéma français. “Cela fait maintenant une dizaine d’année que la postproduction sonore des films français est touchée de plein fouet par les délocalisations… 37% de la production française au premier semestre 2015… puisqu’aucun point ne leur a été octroyé dans l’actuel barème de l’agrément, pas plus que dans celui que préconise le rapport Sussfeld”.
Les professionnels du son estiment donc que, désormais, le réalisateur n’est plus en mesure d’opérer librement le choix de ses collaborateurs son “puisque les règles financières les lui imposent”. Ils regrettent ainsi de ne pas être considérés comme des “collaborateurs de création, au mépris de toute réalité artistique de la fabrication d’un film”. Ils dénoncent un système “où les producteurs se verraient offrir une plus grande souplesse, quand nous ne nous verrions offrir que du chômage”. Ils demandent donc au CNC que leurs postes soient intégrés dans la liste des collaborateurs de création et que des points leur soient systématiquement attribués.